Le projet WEEECAM

Les Déchets Électriques et Électroniques (D3E) sont une catégorie de déchets posant une double problématique : une croissance rapide, ainsi que des contraintes de gestion importantes au vu de certains composants toxiques qui les constituent. Des enjeux écologiques et sanitaires importants y sont en effet associés : substances nuisibles à la couche d’ozone, métaux lourds (plomb, mercure), polluants organiques persistants, gaz à effet de serre.

 Les pays en développement sont particulièrement exposés à la problématique des D3E : leur croissance économique et démographique rapide, ainsi que les changements sociaux et culturels entraînés par le développement, entraînent une forte augmentation du flux de déchets. En parallèle, ces pays ne disposent pas des infrastructures, technologies et systèmes de collecte qui permettraient de capter ce flux et de le traiter adéquatement.

Au Cameroun toutefois, le gouvernement – à travers le Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED) – a fait preuve de volontarisme, avec une réglementation spécifique mise en place en 2012. C’est aussi cette année-là que les associations Solidarité Technologique et La Guilde ont démarré une initiative pilote dans le traitement des D3E informatiques à Yaoundé, dont le présent projet constitue à la fois une continuité et un développement substantiel et dont le succès pourrait servir d’exemple à suivre en Afrique et dans la plupart des pays en développement.

LE PROJET WEEECAM

L’objectif général du projet WEEECAM est la modélisation d’une activité de traitement des DEEE à Yaoundé, énonçant les conditions techniques, politiques et économiques permettant la structuration à grande échelle d’une filière de traitement de D3E au Cameroun.

Quatre sous-objectifs spécifiques (composantes), sont visés par le projet :

  1. La modélisation d’une méthode et d’un réseau de collecte de DEEE effectif
  2. La modélisation d’un système de traitement de l’ensemble des catégories de DEEE à Yaoundé.
  3. Le renforcement du cadre institutionnel existant, tout en contribuant à la structuration du secteur d’activité
  4. La valorisation et la capitalisation de l’expérience du projet pour faciliter sa reproduction, et améliorer les chances de succès d’autres initiatives dans les pays en développement