L’importation d’équipements électriques et électroniques usagés n’est pas un problème en soi car le concept de déchets est à géométrie variable. Le meilleur exemple est évident en Europe ou par exemple en France, des structures comme Emmaüs ou le réseau Envie rénovent des produits usagés pour prolonger leur durée de vie et permettre à d’autres personnes de s’équiper à moindre coûts. C’est un progrès pour l’environnement !
Pour le Cameroun, avec un niveau de vie des habitants très bas, l’importation de ces produits est aussi pour eux un moyen de s’équiper. Réalité économique oblige ; personne ne va exporter un produit qui n’a pas de potentiel sauf à vouloir contourner la législation des déchets. L’exportation de déchets «ultimes», grâce à la législation internationale a été fort heureusement canalisée sinon stoppée.
Au Cameroun, le problème du financement du traitement de ces appareils, à l’origine neufs ou d’occasions, reste entier.
Concernant la place des informels ou « attaquants » la prise en compte de l’écosystème permet de dresser deux aspects différents concernant l’activité de ce secteur.
Sur le financement de ces activités, à l’évidence et partout où le respect des engagements environnementaux est exigé, le marché des fractions valorisable ne peut pas couvrir la totalité des couts liées à la collecte, au démantèlement et au traitement des fractions. Un système d’écotaxe doit se mettre en place et au Cameroun, la logique de la taxation des importateurs (ou fabricants) rendu opérationnelle.
Concernant les capacités de l’écosystème Camerounais pour absorber tous types de fractions issus des activités de traitement des DEEE, trois axes se dégagent :