Les cartouches et toners d’encre sont des déchets de bureau a priori inoffensifs, mais qui sont en réalité extrêmement polluants. Ce sont des Déchets Industriels Dangereux car ils contiennent des matières toxiques pour l’environnement. Ils sont généralement fabriqués avec des matières plastiques non biodégradables et leurs poudres contiennent des substances d’une grande toxicité : noir de carbone, résine à base de cire de paraffine de polyéthylène/polypropylène, agent de contrôle des charges, composé d’acide hydroxyl-aromatique et de ses dérivés… Ils ne peuvent donc pas être mis dans une simple poubelle ou enfouis comme cela est généralement fait avec la majorité des déchets non dangereux, car leurs composants contamineraient le sol, l’eau et l’air.
Ces fractions sont obtenues à Solidarité Technologique après démantèlement d’imprimantes, photocopieurs et scanners. Lorsque les modèles peuvent être rechargés et réutilisés, c’est le choix qui est fait, et cela reste la solution la plus écologique. En revanche, bon nombre d’équipements collectés auprès des ménages et des entreprises par ST sont aujourd’hui obsolètes, ce qui ne permet pas de les réutiliser. La meilleure pratique disponible localement au Cameroun reste donc la destruction totale.
Au Cameroun, ce processus de destruction n’est applicable que par certaines structures dotées d’équipements appropriés.
Pour achever son processus de traitement de D3E et dans le cadre de la responsabilité élargie du recycleur, Solidarité Technologique a transféré quatre tonnes de cartouches et toners d’encre pour incinération chez le partenaire BOCOM International qui est spécialisé dans le traitement des Déchets Industriels Dangereux au Cameroun.
A cet effet, le Directeur de Solidarité Technologique a effectué une descente sur le site de BOCOM International, situé dans la zone industrielle de Douala, ceci dans le but d’assister à cette première opération d’incinération contrôlée de fractions transférées par ST.
Cette opération marque ainsi de début d’un partenariat à long terme entre ces deux structures pour la protection de l’environnement au Cameroun.